State of the map – jour 3!

Après une soirée très houblonnée, dernier jour du SOTM.

J’ai manqué le talk de Ben Abelshausen sur le Road Completion in Belgium – Mapping & verifying *all* the roads (enfin je suis arrivé trop tard). Mais je vais certainement le regarder dès qu’il sera disponible sur le site de la conférence.

Switch2OSM: A real enterprise context case study: Un exemple très intéressant du plus gros site immobilier italien qui est passé à OSM. La définition d’un style, des corrections apportées à OSM et un coup de pub inattendu quand des utilisateurs du site ont découvert un faux nom de village sur le site.

Deux talk liés, Modding the OSM Data Model de Jochen Topf et Present and Future of the OSM data model from the Overpass API perspective de Roland Olbricht ont d’abord présenté certaines “limitations” du modèle de données OSM et un moyen de proposer d’une part une meilleure spécification de ce modèle et d’autre part un nouveau modèle. La principale proposition est de passer les noeuds d’une ligne à l’objet “ligne”, et donc de supprimer leur existence propres en tant que noeud. Un changement qui devrait considérablement diminuer le temps de déployement de certaines infrastructures (notamment dans l’étape d’import avec osm2pgsql) quand on sait que 98% des noeuds d’OSM appartiennent à des lignes. Cela permettra également que la version d’une ligne soit incrémenté lorsqu’un de ses noeud est déplacé (ce n’est pas le cas actuellement). Une autre proposition est de faire (enfin) une distinction entre lignes et polygones qui n’existe pas formellement dans OSM, en rajoutant par exemple un attribut dans les objets polygones. La réflexion se trouve sur github.com/osmlab/osm-data-model.

Une des dernières présentations a été OSM at Facebook, qui a montré comment Facebook édite sur OSM, notamment en analysant par machine learning des images aériennes pour pré-repérer des routes et bâtiments. Une campagne de grande ampleur a été faite en Thaïlande. J’ai appris aussi que FB se met au crowdsourcing et permet à ses utilisateurs de corriger des noms de rues dans certains pays.

Un talk beaucoup mieux accueilli que celui d’Apple hier qui d’une part viole les conditions d’utilisations d’OSM en n’affichant pas de mentions d’attributions OSM sur les cartes Apple et en général semble extrêmement fermé. A noter aussi le talk de Microsoft aussi ce matin, qui quant à eux confirme leur ouverture vers l’open source. Les GAFAM sont très actifs dans OSM depuis à peu près 2 ans. Sauf Google qui a sans doute compris qu’ils ont déjà perdu la bataille carto 😉

Déjà fini, snif, l’année prochaine, ce sera à Heidelberg, du 21 au 23 septembre 2019.

State of the Map – Jour 2!

Deuxième jour du SOTM. Rapide compte-rendu subjectif et partiel de cette journée.

Surveying OSM contributors: Learning from the community

C’est la première édition du SOTM qu’est organisé une session académique, avec des présentations de chercheurs travaillant avec et sur OSM. On a vu les résultats d’une étude démographique sur les contributeurs OSM, qui mettent en évidence de nouveau le biais de genre (87% d’hommes) et un certain biais quant au niveau d’étude des contributeurs.

OpenStreetMap My Business

Successeur d’onosm.org, OSMMyBiz (attention, fonctionne uniquement en Suisse) est une interface web toute simple qui permet d’éditer directement ou via une note OSM les infos d’un commerce/bar/restaurants. Stephan Keller a présenté ce nouvel outil en expliquant les pratiques de GoogleMaps, qui contacte activement les propriétaires de commerces pour mettre à jour les informations de Google à jour. OSMMyBiz est donc une voie d’entrée simple pour les propriétaires, ou mieux des associations de commerçants / agences de développement local, pour mettre à jour leurs informations et les rendre disponibles dans la foule d’outils basés sur OSM (Maps.me, OSMAnd, …). L’outil est disponible en open-source. Une alternative plus que nécessaire à Google Maps/Trip Advisors. On doit juste le traduire en Français/Néerlandais pour le rendre disponible en Belgique. A implémenter sur osm.be?!

Printing OSM Maps

Un talk sur les cartes papier, ça manque un peu dans ce SOTM. Hartmut a repris le projet MapOSMatic. Il y a maintenant une interface simple pour générer (gratuitement) des cartes papiers, en choisissant parmi une série de style disponibles. Vraiment simple à utiliser. On peut aussi ajouter des données sur la carte, des traces GPS et des courbes de niveaux. Un bon outil pour les amoureux des cartes papiers, à afficher sur un mur ou pour préparer des randos… Les styles disponibles (par défaut) ne sont malheureusement pas nécessairement adaptés à une impression cartographique de très grande qualité: les symboles et les patterns sont souvent trop petits. Par contre, la résolution est parfaite, donc c’est bien mieux que de faire une capture d’écran d’un site internet.

 

A part ça, d’autres talks, encore des rencontres, des discussions, trop chaud, des moustiques et des files aux toilettes.

 

State of the Map 2018

Rapide compte-rendu subjectif et partiel de ma première journée au State-of-the-map à Milan.

Can we validate every change on OSM?

Avec Lukas Martinelli, de Mapbox. Mapbox analysent près de 30000 sets de changements par jour pour garantir la qualité de leur produits carto. Parmi ceux-ci, seulement 0.2 % sont attribués à du vandalisme et 2 % à des éditions de mauvaise qualité. Ils ont estimé que 30% des nouveaux contributeurs feront des erreurs durant leur premiers éditions (c’est bien normal).Mapbox corrige près de 200 sets de changements par jour, tandis que 50% de ceux détectés comme suspects sont déjà corrigés par la communauté endéans qq jours.

OpenMapTiles: Vector tiles from OpenStreetMap

OpenMapTiles.org permet maintenant de déployer un serveur de tuiles vectorielles en 3 minutes via une image docker. Tester cela est sur ma liste de TAF! Si on veut un style particulier (comme afficher les plantations de sapins de Noël), il faut passer un peu plus de temps à définir les tags utilisés, la couche et le style. A tester aussi!

The Belgian perspective to building OpenStreetMap community

Présenté par les Belges, Joost & Ben, avec une bonne dose d’humour, sur comment on fait en Belgique pour l’accueil des nouveaux contributeurs, les canaux de communication qu’on utilise dans la communaté osm.be. Très bonne réception du public! Allez voir sur osm.be si vous découvrez OSM!

Mapping Competition with Focus on Quality: Lesson Learned

Une présentation intéressante sur une compétition de cartographie avec OSM organisée parmi les universités indonésiennes, mais où la qualité des éditions a primé sur la quantité. Pour garantir cette qualité, plusieurs garde-fous, comme un test préliminaire de sélection pour participer au concours et un système de points négatifs quand le contributeur réalise une mauvaise édition. Le tout contrôlé par les algorithmes de validation de JOSM (ou autres) et par une solide équipe de validateurs.

Improving OSMCha for the community

OSMCha est un outil de détection de changements suspects. C’est un outil assez nouveau et qui est en plein développement. Ils viennent d’ailleurs de rajouter une fonction qui me parait essentielle et qui manquait: on peut maintenant filtrer les sets de changements par région géographique, alors qu’avant on n’avait accès qu’à des résultats globaux. Je le trouve encore un peu complexe à utiliser (mais ce n’est qu’une question d’habitude probablement), préfèrant osmose.openstreetmap.fr.

 

Puis j’ai vu la présentation d’Olivier Courtin (machine learning for automatic recognition of images) mais je n’ai pas bien capté ;-), plus celle de Paul Norman mais j’ai pas vraiment saisi le message non plus.

+ plein de rencontres, du soleil, engloutis des litres (d’eau), pris des stickers, vu plein de beaux et de laids T-shirts.

 

La suite demain (ou pas) …