La couverture spatiale d’OpenStreetMap en Belgique

Lors du dernier FOSS4G.be, j’ai eu la chance de présenter un état de la carte OpenStreetMap (OSM) en ce qui concerne l’occupation du sol en Belgique, çàd comment le territoire belge et ses composantes (zones urbaines, agricoles, forestières, etc.) sont cartographiés dans OSM.

La présentation est disponible ici (en anglais).

Un résultat à mettre en évidence: le territoire belge est couvert à 80% en termes d’occupation du sol (land-use) dans OSM (voir figure ci-dessous). Le reste est “vide”, ou occupé par d’autres éléments non considéré comme “occupation du sol”1. Arriver à 100% de couverture n’est cependant pas nécessairement envisageable: beaucoup d’éléments linéaires comme les routes, cours d’eau, chemins de fer sont représentés par des lignes, et non des surfaces, si bien qu’il reste des “trous” lorsqu’on ne considère que des surfaces d’occupation du sol. Néanmoins, de nombreuses zones vides devraient être complétées dans OSM, essentiellement des surfaces agricoles dans les provinces du Hainaut, de Namur et de Luxembourg.

Dans le reste de la présentation, une analyse succincte de la répartition des classes d’occupation du sol dans OSM en Belgique, puis des points de discussions sur la façon de cartographie l’occupation du sol et les éléments naturels dans OSM: doit-on superposer des polygones? vaut-il mieux que les polygones touchent les éléments linéaires (routes)?  Je renvoie d’ailleurs à mon précédent article sur des propositions de tags à utiliser pour cartographier ces éléments en Belgique.

A quoi peut bien servir ces informations dans OSM? Tout d’abord, une carte complète donne des rendus cartographiques plus correct et plus esthétiques. Mais ces infos peuvent aussi être utilisés en opérationnel, comme l’a montré la présentation précédente (Julien Radoux, projet Lifewatch de suivi de la biodiversité), qui utilise OSM comme base d’entraînement dans une classification automatique d’images aériennes. Le manque de complétude d’OSM (la couverture variable d’OSM) et la faible précision géométrique de certains éléments (typiquement de l’ordre de 10m) empêche une meilleure exploitation d’OSM dans ce genre d’applications. A noter que les données issues de Lifewatch (par exemple la classification en écotope, qu’on peut voir ici) sont disponibles sous une licence open data, et donc peuvent être utilisés pour améliorer OSM!

Julien Minet

 

(1): Pour voir la liste des tags considérés comme “land-use” dans l’analyse, voir la présentation ou le dépôt de l’analyse.

 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *